L’OMS réduit la voilure
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- Publié le mercredi 6 avril 2016
L’assemblée générale annuelle de l’Office mulhousien des sports n’a pas rassemblé grand-monde, jeudi soir à l’amphithéâtre Taglang de l’Université de Haute-Alsace. 70 des 176 clubs mulhousiens y étaient représentés. Est-ce un signe d’un désintérêt de plus en plus explicite pour ce « vieux machin » , qui fête tout de même son 70e anniversaire en cette année 2016 ?
On pourrait le croire, d’autant plus que la Ville de Mulhouse, son premier contributeur financier, a taillé dans le vif. Sa subvention était de 80 000 € en 2014, de 60 000 en 2015, de 40 000 en 2016 et de 10 000 en 2017… Ce qui explique très largement le déficit conséquent subi en 2015 (31 013 €), puisque la baisse drastique n’avait été annoncée qu’en cours d’année.
Ce souci financier a largement monopolisé les énergies en 2015. Déjà, l’OMS a dû se séparer de Marguerite Asfeld, sa salariée depuis 25 ans, à qui un hommage appuyé a été rendu jeudi soir. « Ces restrictions budgétaires ont eu des effets structurels, avec la séparation de notre secrétaire , a souligné Gérard Crédoz, le président. Inutile de dire combien cela a été douloureux et désagréable… Il a donc fallu se réorganiser en fonctionnant avec des bénévoles, se débrouiller avec les moyens du bord. Nous sommes en train de voir s’il sera possible de recruter un service civique pour nous aider. Enfin, économiquement, il faut commencer à réduire la voilure. Il n’est pas question d’organiser une fuite en avant et de creuser un déficit. Nous assumons la situation, nous n’avons pas le choix, mais il faudra trouver de nouvelles recettes, vu que nous n’avons pas la possibilité de lever des impôts ».
« Nous sommes dans une période charnière »
Le rôle de l’OMS est donc forcément destiné à évoluer, en devenant davantage une force de conseils ou de formations à l’intention de ses clubs. Roland Chaprier, l’adjoint au maire chargé des sports, n’a pas dit autre chose… « Nous sommes dans une période charnière pour analyser ce qu’est et ce qu’a vocation à devenir l’OMS , a-t-il indiqué. La Ville a tenu à une certaine progressivité dans la baisse des subventions. Le rôle de l’OMS interroge partout en France. Dans certaines villes, des OMS ont arrêté du jour au lendemain. Ce n’est pas notre intention. Mais les choses se bouleversent, les modèles changent, beaucoup de mutations profondes ont lieu. Il faut l’admettre et avancer pour nous adapter au modèle global de notre société. Mais nous sommes toujours en attente d’un projet de nouvelle dynamique de l’OMS ». Une dernière petite phrase qui a eu le don d’agacer Gérard Credoz et son équipe, qui se sont engagés à mettre par écrit le projet sur lequel ils travaillent depuis plusieurs mois...Marc Wilb - L'Alsace - 5 avril 2016