Quel avenir pour l’OMS ?

En proie à de grosses difficultés financières, l’Office Mulhousien des Sports continue de s’interroger sur son avenir. Cela a encore été le cas lundi soir lors de son assemblée générale.

Les années se suivent et se ressemblent. Il y a deux ans, sous la présidence de Gérard Crédoz, se posait déjà la question de l’avenir même de l’Office Mulhousien des Sports (OMS). En proie à une baisse drastique des subventions municipales (80 000 € en 2014, 60 000 en 2015, 40 000 en 2016 et 10 000 en 2017), l’organisme était bien obligé de repenser sa mission et de chercher une nouvelle voie.

A-t-elle été trouvée ? Rien n’est moins sûr, comme ont pu le constater les 68 clubs mulhousiens représentés lundi soir au Centre sportif régional lors de l’assemblée générale. Francis Daverio, revenu aux affaires en octobre dernier, ne pouvait cacher ses moult interrogations. « La situation est tout sauf simple , a-t-il reconnu. Tout change aujourd’hui, pas toujours dans le bon sens, mais c’est comme ça. Il faut donc changer, repenser le rôle et le devenir de l’OMS » , qui n’a pu fêter avec faste son 70e anniversaire l’an passé, faute de moyens et d’inscriptions préalables.

« L’OMS doit redevenir visible dans le sport mulhousien »

L’avenir est au cœur des interrogations du comité d’administration qui se retrouve une fois par mois. « Nous avons quelques pistes , souligne son président. Nous pouvons apporter notre aide à boucler leurs dossiers de subvention, accentuer notre soutien à la formation des sportifs et vers les métiers du sport, faciliter les relations avec les médias. Notre réflexion s’appuie aussi sur le sport féminin, sur le handisport et sur le sport santé. Enfin, lors du récent congrès de la Fédération nationale des OMS, beaucoup d’associations se sont interrogées sur leurs statuts, fort anciens. Ce serait aussi bon d’y penser de notre côté. Aujourd’hui, l’OMS doit être une force de proposition et de réflexion. Elle doit redevenir présente et visible dans le sport mulhousien ! »

Elle doit aussi tenter de se stabiliser financièrement, puisqu’elle a encore accusé un déficit de plus de 21 000 euros l’année dernière. Et, curieusement, elle a présenté un budget prévisionnel pour 2017 qui fait état d’un trou de 11 800 euros (35 700 de recettes pour 47 500 de dépenses). « Nous connaissons nos dépenses pour les différentes missions qui nous sont confiées , indique Francis Daverio. Mais nos partenariats ne sont plus ce qu’ils étaient. Il faudra donc trouver d’autres sources de financement. Il est clair que ce différentiel dans le budget nous préoccupe fortement ».

« Oui, les partenariats devront se chercher ailleurs qu’à la Ville de Mulhouse , enchaîne Roland Chaprier, l’adjoint aux sports. Malgré la baisse des subventions pour les raisons que l’on connaît, la Ville reste le plus souvent le premier partenaire du sport mulhousien. Et ça, c’est une anomalie. J’invite donc tous les clubs à prendre le taureau par les cornes pour trouver un nouveau monde de fonctionnement. La Ville est encore trop souvent l’ultime ou seule variable d’ajustement. Ça pose question et nous interroge. »

À mi-mandat, Roland Chaprier a d’ailleurs annoncé qu’il fallait « redéfinir la façon de fonctionner entre la Ville et les clubs. Avant l’été, il y aura un gros travail à mener ensemble. Ce sera un rendez-vous à ne pas rater ». L’OMS n’est pas toute seule à s’interroger sur son avenir.

M.W. - L'Alsace